jeudi 20 février 2020

Souvenir cathodique


Fin des années 70, à l‘époque où il y avait 3 chaînes de télévision, des speakerines qui présentaient les programmes, tantôt à gauche, tantôt à droite d’un immense bouquet de fleurs, que certains voyaient déjà en couleurs, d’autre en noir et blanc.

Il y avait un ciné-club tard le soir en fin de semaine sur la deuxième chaîne, et aussi un autre je crois sur la troisième. N’importe qui, n’importe quel adolescent pouvait se pourrir confortablement de vieux films.

Vers une heure du matin, des bonhommes en apesanteur signalaient la fin des émissions, jusqu’aux premières heures du lendemain, ou des bonhommes similaires en signalaient le début.


 Le dimanche soir, les gens regardaient le grand film du dimanche soir. En semaine,  un feuilleton télévisé captivaient les spectateurs épisode après épisode. Parfois, il s’agissait d’un réel chef-d’œuvre, comme « Les Dames de la Côte. »  C’était 1979. Les magnétoscopes existaient déjà mais aucun foyer n’en possédait encore.

Les Dames de la Côtes, de Nina Companeez. Fanny Ardant y faisait ses débuts, ignorant qu’un certain François Truffaut suivait chacun de ses faits et gestes sur le petit écran. La série était très belle, très forte, très vraie. Quelques jours après la diffusion du sixième et dernier épisode, la deuxième chaîne du service public de télévision commençait à recevoir les premières lettres de téléspectateurs réclamant une rediffusion de l’œuvre. Quelques mois après leur disparition de l’antenne, les Dames y étaient reprogrammées.



1 commentaire:

  1. A cette époque nous n'avions pas de télé, pas parce que nous n'avions pas les moyens mais parce que nous pensions que cela nuirait à notre vie de couple et de famille. Il nous a fallu céder à notre fille qui avait des copines , qui, elles avait la télé , forcément . Et la télé a fait partie de notre vie comme pour beaucoup de personnes. Nous ne l'allumions que le soir, dans la journée aucun intérêt. Maintenant que je suis seule, elle est toujours allumée, c'est moins triste.
    Ravie de te revoir Luc, c'est bien ton prénom, moi j'avais toujours Kranzler.A bientôt
    Yvette

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